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Pêche Réduire
La zone atlantique sud (Laâyoune-Lagouira) couvrant la région du Sahara est caractérisée par la diversité des espèces halieutiques dont la composition et l’abondance sont conditionnées en grande partie par les facteurs hydro-climatiques qui règnent sur la côte ouest africaine.

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L’exploitation de cette biodiversité a été à l’origine de l’émergence d’une dynamique d’investissement public et privé dans la région du Sahara dans le domaine maritime (Laâyoune, Boujdour, Dakhla) depuis leur retour à la mère patrie.

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Le montant de ces investissements s’élève à environ 4 milliards de dirhams, sans compter l’effort du Royaume du Maroc dans le domaine portuaire.

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Ces investissements ont permis :

  • la constitution d’une flotte de pêche qui compte à ce jour 190 navires en plus de 5.866 barques pour la pêche artisanale,
  • le développement d’une pêcherie artisanale poulpière dynamique et performante assurant l’approvisionnement d’une industrie locale de congélation complètement mise à niveau,
  • l’initiation d’une pêcherie de petits pélagiques qui connaîtra son véritable démarrage avec la mise en œuvre du plan de développement spécifique, en cours d’adoption,
  • la mise en place d’un potentiel industriel de valorisation des produits de la pêche d’environ 130 unités, soit 30% de l’effectif total au niveau national,
  • la construction de deux établissements de formation à Dakhla et à Laâyoune,
  • l’équipement des ports de pêche en moyens de sauvetage de vies humaines en mer et des antennes médicales,
  • la construction de points de débarquement aménagés pour l’encadrement des marins pêcheurs artisanaux et l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail,
  • la mise en place d’infrastructures et d’équipements de commercialisation.

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Le secteur des pêches Maritimes joue un véritable rôle de locomotive dans le développement socio-économique de la région du Sahara.

La richesse dégagée de l’exploitation des ressources halieutiques abritées dans les eaux de la région du Sahara, comprise entre Laâyoune et Lagouira, représente plus de 60% de l’ensemble de l’activité de la pêche nationale en volume et 57% en valeur.

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Cette production provient principalement des apports de la pêcherie pélagique côtière et moderne et des pêcheries démersales pratiquées par les segments artisanal, côtier et hauturier sans compter pour autant les ressources littorales de cette région dont l’exploitation reste encore au stade de démarrage.Aussi, le lancement de l’exploitation des ressources de petits pélagiques du stock C a occasionné l’entrée en activité d’une flotte composée de senneurs type RSW et chalutiers pélagiques congélateurs qui opèrent dans le cadre de la reconversion des usines de congélation de poulpe vers le petit pélagique.

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Situation du secteur au moment du retour de la région du Sahara à la mère patrie

La région du Sahara récupérée en 1975 s’étend sur environ 1.100 kilomètres de côtes pour une superficie de plate-forme continentale de 55.100 km².

Celle-ci est caractérisée par l’abondance et la diversité des ressources halieutiques  peuplant ces espaces maritimes. Les ressources des petits pélagiques constituent la principale composante exploitable de la biomasse globale au niveau de cette zone.


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En plus des ressources pélagiques, on y trouve également les ressources démersales qui sont représentées principalement par les céphalopodes, les sparidés, et les grands crustacés.

Cependant, et malgré cette richesse halieutique, aucune exploitation n’était engagée dans cette région à l’exception d’une flotte pirate étrangère qui opérait en dehors de tout cadre réglementaire.  

Cette zone était également caractérisée par l’absence quasi-totale de toute infrastructure et superstructure de nature à favoriser l’exploitation de ce patrimoine halieutique dans des conditions convenables.


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A cet égard, et dès la récupération par le Royaume du Maroc de ses provinces du sud, la volonté d’ériger le secteur des pêches maritimes en tant qu’axe stratégique de développement économique et social de la région  s’est concrétisée par la réalisation d’investissements spécialisés tant par le secteur privé pour la flotte de pêche et les industries de valorisation, que le secteur public pour les infrastructures d’accueil et d’encadrement.



Réalisations dans le secteur 

- Flotte de pêche :
La flotte de pêche immatriculée dans les ports de la région du Sahara est composée comme suit :
- Pêche hauturière : 17 navires;
- Pêche côtière : 173 unités ;
- Pêche artisanale : 5.866 canots.
L’investissement global estimé injecté dans la flotte de pêche immatriculée dans la zone depuis 1977 s’élève à 1.445 millions Dh, réparti comme suit :
- Flotte hauturière  : 510 millions Dh
- Flotte côtière   : 700 millions Dh
- Flotte artisanale : 235 millions Dh

- Infrastructures de débarquement
. Ports de débarquement

Les aménagements de débarquement de cette zone sont composés de 2 principaux ports implantés à Laâyoune et Dakhla. Un 3ème port de pêche est en cours de construction à Boujdour. Il est à noter que le nouveau port de Dakhla a permis le redéploiement d’une partie de la flotte hauturière qui profite de la proximité des lieux de pêche.


. Infrastructures d’accueil de la flotte artisanale (Villages de pêcheurs et points de débarquement aménagés)

Dans le cadre de la politique sectorielle maritime et en vue de promouvoir et organiser l’activité de la pêche artisanale, les services en charge des pêches maritimes ont tracé un programme de développement à travers la réalisation tout au long du littoral marocain de plusieurs points de débarquement aménagés et de villages de pêcheurs.

Ce programme d'envergure, offre l'opportunité de poser les jalons d'une politique d'aménagement du littoral, basée sur l'implantation de nouveaux micro-pôles de développement régional permettant d’améliorer les conditions socio-économiques des marins pêcheurs.


A cet égard, ces infrastructures d’accueil ont été réalisées au niveau de 11 sites de pêche dans la région du Sahara. Il s’agit de :
  • Amégriou et Tarouma dans la province de Laâyoune;
  • Sidi El Ghazi et Lekraa dans la province de Boujdour;
  • N'tirift et Labouirda dans la province de Oued Eddahab;
  • Lamhiriz dans la province d'Aousserd ;
  • Aftisset (Cap 7) relevant de la province de Boujdour;
  • Ain baida, Imoutlane et Lassarga relevant de la province de Oued Eddahab. 
Au niveau de ces sites, des infrastructures de base, des équipements socio-collectifs, des halles aux poissons et des bâtiments administratifs ont été réalisés. Le coût global des investissements pour la mise en œuvre et l’aménagement de ces sites est de 915 millions de Dh avec un financement réparti entre le Fonds Hassan II, l’Agence du Sud et l’Office National des Pêches.


- Industries de la pêche

L'analyse de l'intégration du secteur des pêches maritimes dans l'économie de la région du Sahara démontre que, jusqu'au début des années 1990, cette activité n'avait comme principales retombées socio-économiques sur la région du sud que celles provenant de l'activité des débarquements des pêcheries.

En effet, compte tenu de l’absence d’établissements industriels sur place, les armateurs de la flotte de pêche côtière n’avaient d’autres alternatives que de livrer leurs prises aux usines du Nord (Agadir, Safi et Essaouira).

Devant cette situation, des facilités et encouragements notamment fonciers et fiscaux ont été accordés aux opérateurs pour les inciter à investir dans une industrie de valorisation. Grâce à ce climat favorable, le secteur des pêches maritimes a enregistré des investissements à terre en matière de valorisation et de transformation des produits de la pêche. 

Dans une première phase, ce sont les usines de  fabrication de  farine et huile de poisson qui ont vu le jour à Laâyoune (9 unités pour un investissement de plus de 63 millions de Dh), suivies d’unités de congélation de poulpe  respectivement à Dakhla et Laâyoune.

C’est grâce au développement de la pêche aux céphalopodes effectuée essentiellement par une pêcherie poulpière dynamique que l'industrie de congélation a connu un développement progressif mais  soutenu à partir de 1994 à Dakhla puis à partir de 1998 à Laâyoune.

C'est ainsi que le nombre d'unités de congélation est passé à Dakhla de 4 en 1994 à 84 en 2006, faisant de l'activité de congélation l’une des principales richesses de cette région. A Laâyoune, l’activité de congélation s'est développée tardivement, à partir de  1998, suivant une tendance aussi forte qu'à Dakhla puisque le nombre d'unités agréées est passé de 5 à 30 entre 1998 et 2006.

Le détail des investissements de valorisation et de transformation des produits de la mer par année et par port figure plus loin.


- Infrastructures de commercialisation :

D’importantes infrastructures d’accueil et de commercialisation des produits de la pêche d’une valeur de 100 millions de Dh environ, à savoir les halles au poisson et les structures nécessaires aux activités annexes (magasins pêcheurs, magasins mareyeurs, fabriques de glace, chambres froides, etc...) ont été réalisées dans la région du Sahara.

Aussi, 3 halles au poisson ont été construites au niveau des ports de pêche de Laâyoune, Boujdour et Dakhla ainsi que des noyaux commerciaux au niveau des sites de pêche artisanale de Agti el Ghazi et Lakraa (province de Boujdour), N’Tireft, Lassarga et Labouirda (province de Oued Eddahab), Lamhiriz (province d’Aousserd).



Préservation et exploitation de la ressource 

- Gestion et développement des pêcheries
. Développement de la pêcherie céphalopodière

Le Royaume du Maroc a consenti un effort financier considérable en garantissant les crédits et en encourageant les investissements en vue de l’acquisition d’une flotte hauturière spécialisée.
Cependant, le repli de la flotte a été amorcé en 1986 et achevé en 1992, grâce à l’entrée en service de nouveaux ports dans la région et la simplification des modalités administratives et de change.

Par ailleurs, la pêche artisanale dans la région du Sahara était limitée jusqu’à 1989 à l’exploitation de la langouste et du poisson blanc. La pêche au poulpe s’est développée dès le début des années 1990 d’une manière anarchique à partir de sites de pêche de conditions précaires.

Les efforts consentis par le Royaume du Maroc pour l’organisation et la promotion socioprofessionnelle de cette activité ont abouti à la création de centres de pêche organisés en tant que micro-pôles de développement. Le chalutage côtier aux céphalopodes en atlantique sud est une activité qui s’est développée dès la moitié des années 80. L’ouverture des ports de Tan-Tan et de Laâyoune a favorisé le développement de ce type de pêche dans la zone atlantique sud.

Dans l’optique d’assurer une exploitation rationnelle et durable de cette pêcherie, les services de tutelle ont mis en place un plan d’aménagement spécifique qui garantie la pérennité des ressources et la consolidation des investissements engagés dans la pêcherie.

. Ressources Pélagiques

La région du Sahara recèle d’un important stock de ressources pélagiques exploité initialement par une flotte étrangère en dehors de tout cadre réglementaire, la pêcherie des petits pélagiques de cette région n’a commencé à connaître son exploitation formelle qu’au début des années 80 avec l’activité des navires soviétiques opérant en vertu d’un accord entre le Royaume du Maroc et l’Union Soviétique.
La deuxième étape de l’évolution de l’exploitation de cette pêche a été inaugurée par le Royaume du Maroc vers la fin des années 90 avec la mise en place d’un cadre d’affrètement au profit des opérateurs nationaux.

L’ouverture du port de Laâyoune a permis à la flotte de pêche côtière nationale d’accéder à cette pêcherie et d’engager une dynamique d’investissements et de valorisation de ces espèces.
Conscient de la faiblesse des retombées socio-économiques du mode d’exploitation par l’affrètement, les services en charge des pêches maritimes ont initié la mise en place, en concertation avec les opérateurs, d’un plan de développement de cette pêcherie qui s’articule autour de la promotion des filières à forte valeur ajoutée pouvant contribuer à la création de richesses au profit de l’économie locale des régions concernées.

Ainsi, et en attendant la mise en œuvre des dispositions de ce plan de développement et dans le cadre du programme de reconversion des unités de congélation ayant accepté d’abandonner le traitement du poulpe, un quota de 300.000 tonnes a été attribué aux industries de Dakhla et Laâyoune.
Un quota de pêche substantiel a été alloué aux promoteurs originaires de la région du Sahara en vue d’assurer la viabilité de leur investissement en matière de congélation.

Le plan de développement de cette pêcherie est actuellement en cours d’adoption par le département de tutelle après avoir fait l’objet d’un long processus de concertation.

. Autres ressources

D’autres ressources halieutiques de la région, notamment démersales, font l’objet d’une exploitation par les flottes côtières et artisanales locales. Par ailleurs, des possibilités de développement d’activités littorales et aquacoles sont à promouvoir au niveau de la baie de Dakhla.



La recherche scientifique
En vue de renforcer les capacités de la recherche halieutique dans la région du Sahara, l’Institut National de Recherche Halieutique (INRH) a procédé à la construction et l’équipement de deux centres régionaux à Laâyoune et Dakhla comprenant des laboratoires, des locaux d’administration, une cantine, des studios et des annexes.


- Centre Régional de l’INRH de Laâyoune
Ce centre mis en activité en 1998 couvre la région maritime sud atlantique de Sakiat Al Hamra–Oued eddahab. Sa superficie est de 6.000 m², dont 1.650 m² construite. Le coût de construction du centre s’élève à 14.350 millions de Dh dont 8,77 millions de Dh consacrés à la construction et 5,58 millions de Dh à l’équipement scientifique.

Les principaux axes de recherche du centre s’articulent autour de :
  • la pêcherie pélagique
  • la pêcherie démersale
  • la socio-économie
  • la pêcherie artisanale et palangrière
  • la surveillance de la salubrité du littoral 

- Centre Régional de l’INRH de Dakhla
Ce centre couvre la région maritime sud atlantique Oued Eddahab–Lagouira. Il a été réalisé en 1997 sur une superficie totale de 16.179 m² dont 1.402 m² construite. Le coût de construction du centre s’élève à 15 millions de Dh dont 8 millions de Dh consacrés à la construction et 7 millions de Dh à l’équipement scientifique.

Les principaux axes de recherche du centre s’articulent autour de :
  • l’évaluation des ressources halieutiques
  • la surveillance de la qualité et de la salubrité du milieu marin  
  • les études océanographiques  et des ressources littorales

- Les campagnes de recherche dans la région du Sahara
Les campagnes de recherche océanographique et d’évaluation des différentes ressources de la région du Sahara menées par l’Institut National de Recherche Halieutique moyennant ses navires de recherche s’élèvent annuellement à plus de 10 millions de Dh.


Surveillance et contrôle 
Les moyens requis en matière de surveillance, suivi et contrôle de la pêche, mobilisés par les services en charge des pêches maritimes permettent d’accompagner la gestion rationnelle des ressources halieutiques.

Le système de contrôle mis en oeuvre a pour objectif de prévenir, contrecarrer et éliminer la pêche illicite ainsi que l’éradication progressive du secteur informel. Il concerne les volets suivants :

  • le contrôle des navires, des engins, des techniques, des zones et des périodes de pêche ;
  • le respect des normes de sécurité des navires de pêche, et des conditions d’accès aux zones de pêche ;
  • le contrôle des quantités pêchées et des tailles marchandes ;
  • le suivi de la traçabilité des produits ; 
  • le contrôle des produits mis sur le marché (taille marchande, origine).
La région du Sahara est la plus concernée par les efforts déployés par le Royaume du Maroc en matière de contrôle et de surveillance eu égard à l’importance de l’activité de la pêche. Le contrôle nécessite des moyens matériels et humains conséquents, notamment le contrôle en mer et à terre qui mobilise navires, véhicules et personnel de surveillance dotés d’équipements spécifiques (matériel d’échantillonnage, de mensuration, et de communication à distance). 

En effet, le contrôle concerne toutes les activités de la filière pêche, depuis l’exercice de la pêche (zones de pêche, engins de pêche et maillage, espèces) jusqu’à la commercialisation (traçabilité) en passant par les activités d’enregistrement (déclaration des captures, journal de bord), de débarquement (taille marchande, quota), de transport et de stockage des produits de la pêche.

Ainsi, et comme présenté ci-après, l’accent a été mis sur l’acquisition des moyens de surveillance aérien et terrestre parallèlement au renforcement du personnel et la formation des inspecteurs chargés du contrôle :

  • Acquisition à partir de 1990, de 14 avions de surveillance de la pêche maritime pour un coût global de 286,5 millions de Dh.
  • Acquisition à partir de  1996, d’un système de surveillance des activités des navires de pêche en mer par satellite moyennant un investissement de plus de 70,9 millions de Dh. 
  • L’affectation de ressources humaines ainsi que les moyens matériels et véhicules pour un investissement consenti de 8 millions de Dh. 
  • L’appui à l'assainissement de la pêche artisanale, la contribution à la lutte contre le circuit informel et la ré-immatriculation des canots de pêche. Cette opération a été lancée dans la région du Sahara de novembre 1999 jusqu’à fin en 2002 pour une enveloppe financière de 3 millions de Dh.


Production halieutique dans la région du Sahara 

Carte d'illustration de la production halieutique

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Source : Sahara marocain - Intégration et développement

- Flotte de pêche côtière

La flotte côtière active dans les ports de la région du Sahara est estimée à environ 170 senneurs, 300 chalutiers qui opèrent essentiellement pendant la période d’ouverture de la pêche au poulpe et 20 palangriers.

A cette flotte s’adjoint un effectif de 5 000 barques artisanales dont 90% sont concentrées dans les régions de Boujdour et Dakhla. Les barques artisanales de Dakhla ciblent le poulpe et le poisson demersal.

. Production Totale (Poids en tonnes)             

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Il ressort de ce tableau que le port de Laâyoune contribue par plus de 89% en poids dans la production halieutique de la région et 43% en terme de valeur.  Cette position revient au port de Laâyoune grâce à la production de poisson pélagique. Il est considéré parmi les principaux ports producteurs à l’échelle nationale.

. Production de poissons pélagiques (Poids en tonnes)

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Il ressort de ces indicateurs que les petits pélagiques représentent globalement environ 88% en poids des apports de la flotte côtière opérationnelle dans la région du Sahara.

La production pélagique au niveau des ports sus indiqués enregistre une baisse légère en poids due essentiellement à la baisse de la production au niveau du port de Laâyoune. 

. Production de poissons blancs (Poids en tonnes)

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Le débarquement des poissons blancs dans la région est faible en terme de poids, ces espèces représentent seulement 7% en poids global enregistré en 2006. 

. Production de céphalopodes (Poids en tonnes)

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La pêcherie céphalopodière qui représente en terme de poids 5% de la production globale de la pêche côtière dans les ports de la région du Sahara contribue par 44% dans le chiffre d’affaires réalisé dans la région. Ces indicateurs mettent en exergue l’importance de cette filière dans la région, notamment dans la province de Dakhla ou la pêche artisanale est essentiellement axée sur les céphalopodes et particulièrement le poulpe.

. Production de crustacés

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La production des crustacés est essentiellement concentrée dans la circonscription maritime de Dakhla et plus précisément dans le site de Lamhiriz. Cette activité reste encore faible par rapport aux autres filières et ne représente que 0.05% du poids total des produits halieutique de la pêche côtière et artisanale.

- Production des navires RSW nationaux
En 2006, le nombre de RSW nationaux opérationnel dans la pêcherie aux petits pélagiques dans la région du Sahara «Stock C» est de 7 unités.

Les débarquements effectués par cette flotte ont totalisé 45.185 tonnes soit une baisse de 2% en tonnage par rapport à l’année 2005.

- Production des navires RSW affrétés
Les navires RSW affrétés qui opèrent dans le cadre de la reconversion des usines de congélation ont réalisé en 2006, une production de 58.200 tonnes contre 45 500 tonnes en 2005 soit une augmentation de 27 % en volume.

- Production de la pêcherie céphalopodière congélatrice
En parallèle à la flotte côtière et artisanale, les eaux de la région du Sahara sont également le lieu de pêche, par excellence, de la flotte céphalopodière congélatrice et des palangriers modernes.

Bien que cette flotte opère dans cette zone, elle effectue les débarquements dans les ports d’Agadir et Tan-Tan.

Cette flottille a produit en 2006 environ 54.596 tonnes de céphalopodes, soit une baisse en volume de 9,6% par rapport à 2005.

Les prises de poulpe, principale espèce ciblée, ont enregistré une baisse de 15,7%. 

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Industrie à terre et destination des produits 

- Industrie à terre

L’activité de pêche en mer est accompagnée par une industrie de transformation à terre constituée d’unités de valorisation, de congélation et traitement, et de farine de poisson. L’effectif des établissements de transformation des produits de pêche dans la région du Sahara est comme suit :

peche7.bmpCes données montrent que l’industrie de congélation représente plus de 84% de l’ensemble de l’industrie dans la région. Par contre, les destinations fortement valorisantes y sont pratiquement minoritaires. A cet égard, les orientations futures devraient œuvrer vers le développement de ces créneaux valorisants à fortes retombées socio-économiques.

- Destination des produits de la pêche côtière (2005)

peche8.bmpOutre les volumes destinés à ces filières une partie des captures est destinée au marché de la consommation en frais. Il ressort de ce tableau que la filière farine de poisson reste majoritaire en comparaison avec les autres destinations.

Bien que la ville de Dakhla soit dotée d’une industrie congélatrice importante, les volumes traités par ces usines sont faibles compte tenu de la spécialisation de cette industrie dans le traitement du poulpe dont les captures ont fortement baissé ces dernières années.

Les volumes de petits pélagiques issus du stock C sont généralement destinés à la congélation ou à la farine de poisson.


Emplois dans le secteur des pêches maritimes 
L’activité de pêche dans la région crée environ 20.000 postes d’emplois  indirects, 11.500 emplois à bord des navires côtiers et environ 40.000 crées par l’activité de pêche artisanale.

Ces données mettent en exergue l’importance et le rôle du secteur des pêches comme vecteur de développement dans la région du Sahara.


Formation maritime et promotion socioprofessionnelle  
L’élément humain constitue une composante importante du programme de développement du secteur  des pêches maritimes dans la région du Sahara.

Dans le but de contribuer au développement de la qualification et de l’encadrement dans le secteur des pêches maritimes dans la région du Sahara, deux établissements de formation maritime ont été réalisés dans ces provinces. Il s’agit de :

- l’Institut de Technologies des Pêches Maritimes (ITPM) de Laâyoune, crée en 1984 en tant que Centre de Qualification Professionnelle Maritime  et érigé en ITPM en 2005. Il est à noter qu’avant 2001, date de construction des nouveaux locaux de l’établissement de Laâyoune, la formation était assurée dans des bâtiments mis à disposition par l’Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail.

- Le Centre de Qualification Professionnelle  Maritime de Dakhla (CQPM) créé en 2001.
Le coût de réalisation de ces deux établissements (construction et équipement)  s’élève à  47 millions de Dh.

L’ITPM de Laâyoune est doté du Navire école Arrachid II acquis dans le cadre de la coopération maroco-japonaise. C’est un chalutier de 19,15m de longueur  utilisé pour les besoins de la formation pratique des stagiaires. Son coût s’élève à 10 millions de Dh.

Pour la réalisation de leurs actions de proximité, ces établissements disposent d’un espace de formation à Boujdour et de trois unités  mobiles, dont deux basées à Laâyoune et une à Dakhla, pour un coût global de 1 million de Dh.

En matière de formation initiale, le nombre global des effectifs formés par les 2 établissements de formation maritime basés dans la région du Sahara, en l’occurrence l’Institut Technologique de Pêche Maritime de Laâyoune et le Centre de Qualification Professionnelle Maritime de Dakhla se sont élevés à 709 personnes tout modes de formation confondus (Résidentiel, Alterné, Apprentissage).

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En matière de promotion professionnelle, les actions engagées au titre de la même période ont concerné 16.860 bénéficiaires dont 1.125 en formation continue, 15.650 en alphabétisation fonctionnelle et 85 en vulgarisation.

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Dans le cadre de la promotion sociale, il a été réalisé 2 antennes médicales dans la région du Sahara, à Laâyoune et à Tarfaya.

S’agissant du sauvetage des vies humaines en mer, la région du Sahara dispose de 2 vedettes et 2 canots de sauvetage pour un coût global de 31,8 MDH. Une vedette et un canot seront redéployés incessamment respectivement sur le port de Tarfaya et le village de pêche Cap 7 à Boujdour. Une autre est encours d’acquisition pour le port de Boujdour pour un montant de 15 Millions de DH.

Quant au nombre de marins pêcheurs inscrits maritimes opérant dans la région du Sahara, ils sont au nombre de 7 237 personnes.


Infrastructures et ressources humaines des services en charge des pêches maritimes

Les représentations maritimes sont gérés par 145 personnes réparties comme suit :

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Durant les 2 dernières années, 25 recrutements ont concerné la région du Sahara, soit plus de 70% des recrutements durant cette période. 50% des recrues sont des ingénieurs en halieutique et agroalimentaire et les autres 50% sont des profils adaptés à l’administration maritime.

Il est prévu en 2007, de renforcer les services maritimes de la région du Sahara par le recrutement de 12 ingénieurs représentant 100 % des recrutements prévus.

La couverture administrative de la région du Sahara est assurée par 3 Délégations à Laâyoune, Boujdour et Dhakhla, 7 sous Délégations à Tarfaya, Akti Lghazi et Lakraa, Ntireft, Foum El Bir, Punta Chica et Lamhiriz, et deux établissements de formation maritime à Laâyoune et Dakhla.


Les infrastructures des pêches 


Plusieurs projets à caractère socio-professionnel ont vu le jour dans la région du Sahara ces dernières années. Ils sont soit en phase de réalisation soit en phase de finition. Il s’agit de :

. Point de débarquement aménagé (PDA) d’Amégriou :
Population cible : 250 pêcheurs
Montant : 14,5 millions de dh
Date d’achèvement : 2005
Actuellement, le PDA fait l’objet d’un partenariat avec l’Agence de développement des provinces du sud pour réaliser, entre autre la route d’accès (taux d’avancement 50%)

. Extension de la Délégation des Pêches Maritimes de Laâyoune
Montant : 4 millions de dh
Date d’achèvement : 2008

. Extension de la Délégation des Pêches Maritimes de Dakhla
Montant : 1,6 Million de dh
Date d’achèvement : 2008

. Concernant les équipements, le parc des véhicules a été renforcé par la dotation de la région du Sahara comme suit :
Laâyoune : 6 Véhicules utilitaires et 1 mini bus pour le personnel
Boujdour : 2 Véhicules utilitaires
Dakhla : 6 Véhicules utilitaires

Le tableau ci-contre résume les investissements effectués dans le domaine de la pêche par le Royaume du Maroc dans la région du Sahara depuis 1975:

Nature

 

Détail

Montant en dh

Constructions Administratives

Antenne médicale

Antennes médicles et bâtiment Administratif

         1 475 751  

 

Aménagement A.M.

            160 000  

 

Construction  A.M.

            250 000  

 

Total AM

 

         1 885 751  

 

Délégations et sous délégation

Construction DPM

        10 741 075  

 

Construction DRAM

            899 422  

 

Extension DPM

         3 916 846  

 

Logement Fonction

            875 000  

 

Total DPM

 

        16 432 343  

Total Constructions Administratives

 

        18 318 094  

Équipements

 

Équipements

         5 038 424  

 

 

Véhicules

         7 259 000  

Total Équipements

 

 

        12 297 424  

Formation maritime

 

Construction  EFM (financés clé en mains par l'équipement)

        21 000 000  

 

 

Subvention d'équipement aux EFM

        26 700 000  

Total Formation maritime

 

 

        47 700 000  

Programme National de l'Aménagement du Littoral (PNAL)

 

Construction PDA Amegriou

        14 812 020  

Total PNAL

 

 

        14 812 020  

Sauvetage maritime

 

Vedettes et canots de sauvetage

        31 450 695  

Total Sauvetage maritime

 

 

        31 450 695  

Surveillance maritime

 

Surveillance des bateaux de pêche par satellite

        70 892 862  

 

 

14 Avions de Surveillance

      286 500 000  

Total Surveillance maritime

 

 

      357 392 862  

 

 

 

 

Total des investissements dans la région du Sahara depuis 1975

    481 971 095  


Carte d'illustration :

PORTS DE PECHE.jpg
Source : Département de la pêche maritime (2007).

    
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