La région du Sahara a fait l’objet depuis 1975 d’une
attention particulière de la part des pouvoirs publics. Cette attention
s’exprime essentiellement en termes d’actions visant l’épanouissement de leur
population et le développement socio-économique de la Région.
C’est dans cette même visée que la Branche Eau de l’Office
Nationale de l’Electricité et de l’Eau Potable a consenti tout au long de ces
quatre dernières décennies, des efforts soutenus en matière d’alimentation en
eau potable et d’assainissement liquide comme en témoigne le niveau des
investissements réalisés et leurs impacts sur l’amélioration des conditions de
vie des populations et le développement socio-économique de la région du
Sahara.
En effet, durant la période 1975-2012, ce sont 4.126
Millions de DH qui ont été investis dans ces secteurs et ont permis d’accomplir
des avancées notables traduites par les indicateurs financiers et physiques présentés
ci-après.
- Réalisations
en Eau Potable
L’Office a, durant la période 1975-2012, investi environ 3.221 Millions
de DH pour assurer la pérennité de l’approvisionnement en eau potable de la
région du Sahara. Ces investissements ont concerné toutes les provinces des
trois régions, comme décrit ci-après :
Région
|
Province
|
Coûts des projets d’eau potable
|
Oued Eddahab – Lagouira
|
Oued Eddahab
|
108
|
Aousserd
|
42
|
Laâyoune – Boujdour – Sakia El
Hamra
|
Laâyoune
|
1.361
|
Tarfaya
|
124
|
Boujdour
|
264
|
Guelmim –
Smara
|
Assa-Zag
|
60
|
Smara
|
415
|
Tata
|
108
|
Tan-Tan
|
418
|
Guelmim
|
321
|
TOTAL
|
3.221
|
Les indicateurs se
rapportant au domaine de l’eau potable ont été considérablement améliorés par
rapport à 1975. En effet, le débit équipé est passé de 65 l/s en 1975 à 1.186
l/s à fin 2012 et ce malgré la rareté des ressources en eau dans la région
et leur mauvaise qualité, ce qui a nécessité le recours aux ressources en eau
non conventionnelles (dessalement, déminéralisation, …) et à des techniques de
traitement poussées garantissant à la population une eau potable répondant aux
normes internationales en vigueur.
Parmi les principales installations de production d’eau potable traduisant
l’effort consenti par l’Office durant cette période :
- Station de
dessalement à Laâyoune pour un débit de 26.000 m3/j ;
- Station de
dessalement à Boujdour pour un débit de 2.600 m3/j et réhabilitation de
l’ancienne pour porter la capacité de production globale à 3.900 m3/j ;
- Station de
déminéralisation à Tan-Tan pour un débit 3.500 m3/j ;
-
Station de
traitement et de désulfurisation à Dakhla pour un débit de 9.500 m3/j ;
- Station de
déferisation et démanganisation à Smara pour un débit de 6.900 m3/j.
- Station de
dessalement au niveau des abris de pêche (Roc Chico, Sidi El ghazi) pour un
débit global de 173 m3/j ;
-
Station de
dessalement à Akhfenir pour un débit de 864 m3/j.
Au niveau de la distribution, les réalisations de l’Office ont
substantiellement amélioré la qualité du service, et ce à travers notamment,
l’augmentation de la capacité de stockage à plus de 45.690 m3 et la pose
de plus de 3.020 km de canalisation supplémentaires ayant permis
d’atteindre un taux de branchement moyen de 85% à fin 2012 sur
l’ensemble de la région.
D’autre part, et compte tenu de la rareté des ressources en
eau au niveau de cette région, des efforts constants sont déployés pour lutter
contre le gaspillage de l’eau. Ainsi, des compagnes de recherches de fuites
sont menées régulièrement et des actions de sensibilisation des populations à
l’utilisation rationnelle de l’eau potable sont organisées.
Enfin, dans le cadre de la généralisation de l’accès à
l’eau potable en milieu rural, l’Office a pu atteindre un taux d’accès moyen de
99% au niveau de la région contre une moyenne nationale de 93% en
2012.
Le tableau ci-dessous fait ressortir l’évolution des
principaux indicateurs durant la période 1975-2012 qui traduisent les efforts
réalisés par l’Office dans ce domaine :
Indicateurs
|
1975
|
A fin 2012
|
Débit équipé des installations en
exploitation (l/s)
|
65
|
1.186
|
Nombre de stations de traitement en
exploitation
|
1
|
12
|
Capacité de stockage (m3)
|
2.240
|
45.695
|
Longueur conduite (Km)
|
37
|
3.058
|
Nombre d’abonnés
|
2.620
|
147.566
|
Taux d’accès urbain
|
|
100 %
|
Taux de Branchement
|
|
85 %
|
Taux d’accès rural
|
|
99 %
|
-
Réalisations
en Assainissement Liquide
Depuis l’intervention de l’Office dans le domaine de
l’assainissement liquide en 2000, un montant d‘environ 905 Millions de
DH a été investi à fin 2012, contribuant ainsi à l’amélioration de la qualité
de vie de la population et à la protection de l’environnement dans la région du
Sahara :
Région
|
Province
|
Coûts des projets d’Assainissement Liquide
|
Oued Eddahab – Lagouira
|
Oued Eddahab
|
79
|
Laâyoune – Boujdour – Sakia El
Hamra
|
Laâyoune
|
219
|
Tarfaya
|
28
|
Boujdour
|
120
|
Guelmim – Smara
|
Assa-Zag
|
27
|
Smara
|
99
|
Tata
|
108
|
Tan-Tan
|
27
|
Guelmim
|
198
|
TOTAL
|
905
|
Ainsi, Neuf stations d’épuration des eaux usées
(STEP) ont été réalisées avec une capacité d’épuration globale de plus de 17.040
m3/jour et un linéaire réseau dépassant les 1.290 km a été posé.
Ces projets ont concerné les villes et centres
suivants :
-
Région Guelmim–Smara :
Guelmim, Bouizakarne, Assa, Zag, Tata, Akka, Foum El hisn, Foum Zguid, Tan-Tan
et Smara ;
-
Région Laâyoune–Boujdour–Sakia El Hamra : Laâyoune, El
Marsa, Tarfaya et Tarouma;
- Région Oued Eddahab–Lagouira : Dakhla.
Par ailleurs, l’Office est intervenu dans la gestion de
l’assainissement liquide au niveau de 16 villes et centres dans les
trois provinces de la région du Sahara totalisant ainsi une population estimée
à 620.000 habitants.
Le tableau ci-dessous fait ressortir l’évolution des
principaux indicateurs à fin 2012, qui traduisent les efforts réalisés par
l’Office dans ce domaine :
Indicateurs
|
1975
|
A fin 2012
|
Capacité d’épuration (m3/j)
|
---
|
17.046
|
Nombre de stations d’épuration
|
---
|
9
|
Longueur conduite (Km)
|
---
|
1.296
|
Nombre de centres d’intervention
|
---
|
16
|
Population
|
---
|
620.000
|
Nombre d’abonnés
|
---
|
116.688
|
Taux de raccordement
|
|
70%
|